Johnny Hallyday à Lille (Stade Pierre Mauroy) les 9 et 10 octobre 2015

Non, non c est pas une blague, on est bien allé voir Johnny Hallyday et deux soirs de suite en plus !

J’avais toujours été intrigué, mais je n’avais jamais poussé jusqu’à aller le voir en concert. Depuis le mois de juin dernier, un nouveau guitariste a intégré le groupe, il s’agit de Phillipe ALMOSNINO, notre copain des Wampas (il a quitté le groupe en mars dernier après plus de vingt ans de service). Et c’était donc l’occasion rêvée d’aller enfin découvrir sur scène l’idole. Sans aucun à priori.
Rendez-vous pris donc, dans ce nouveau stade de la métropole Lilloise, le stade Pierre Mauroy, moderne et bien équipé. La capacité de la salle est de 25 000 personnes, déjà on réussit même à avoir une salle conviviale, qui ne donne pas une impression de gigantisme. On se sent plus à l’aise qu’à Bercy par exemple. La scène est grande, une immense tête de mort surplombe la scène, l’ambiance monte, la musique en fond sonore diffuse des titres d’Elvis Presley (que du oldies, plus SUN SESSIONS que Vegas).

A  21h15, les lumières s’éteignent. Les musiciens entrent en scène et le show se met en place. La tête de mort descend tout doucement, un nuage de fumée inonde la scène, la tête de mort s’ouvre en deux et Johnny en sort, Rayban sur le nez. Le groupe entame alors le concert par RESTER VIVANT, morceau tiré du dernier album en date. On est tout de suite impressionné par la qualité du son, comme quoi il est possible de bien sonoriser un stade (la personne responsable du son bosse en temps normal avec Springsteen, U2, les Rolling Stones…..pas un manchot) et ça s’entend. Et surtout, et c’est ce qui m’a surpris c’est la voix de Johnny, puissante, rugissant tel un lion dans l’arène.

Ça envoie tout de suite, les morceaux alternent entre les titres du dernier album (pas beaucoup), les classiques, les adaptations de titres classiques (je ne connais pas les titres de Johnny, qui sont des adaptations de titres bien connus du répertoire américain surtout). On a eu des adapations de tubes CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, SLY AND FAMILY STONE, CARL PERFKINS, les ANIMALS, GENE VINCENT, WILSON PICKETT…
Le groupe sonne bien, ça n’en fait pas trop, pas de solos FMs indigestes (c’était ma crainte), la section cuivre rend le son chaud et agréable. Dès le troisième titre « NOIR C’EST NOIR », on se rend compte de l’efficacité de la machine en place. Je pense qu’on doit beaucoup à Yarol Poupaud pour ces orchestrations rock, pas du tout variété et assez wild finalement.

JH

Une mini scène était situé au milieu de la foule, avec un couloir laissant la possibilité aux musiciens et à Johnny de venir y jouer en plein milieu du stade. Ça a été pretexte à une session rockabilly acoustique purement jouissive. Je n’exagère pas. Au menu : BE BOP A LULA/BLUE SUEDE SHOES/LA FILLE DE L’ETE DERNIER (en fait l’adaptation de SUMMERTIME BLUES). Est venu se greffer à cet intermède, une nouvel chanson de Johnny pas sorti encore: « De l’amour » écrit par un certain Yodelice (que je en connais pas mais qui est venu en guest les deux soirs chanter ce morceau), un titre acoustique, un peu rockab’ et il  faut avouer que le titre est vachement bien. D’ailleurs, Johnny a annoncé sur scène, le premier soir, la sortie de son nouvel album du même nom en novembre.

Parallèlement au show, des écrans géants diffusent des vidéos oldies (match de boxe pendant MA GUEULE, dernier clip en ombre chinoise sur De L’AMOUR…). Du gros show.
Au milieu du concert, Johnny quitte la scène et les choristes et les cuivres entament un medley soul qui durent dix minutes à peu près. Pas spécialement convaincu par ce passage, j’imagine que ça permet à Johnny de se requinquer un peu en coulisse. Car ne l’oublions pas, il s agit quand même d’un tour de force. Il a 72 ans et le concert a duré pas loin de 2h30 , je n’ai pas regardé ma montre, je ne suis pas très précis, mais à aucun moment on ne le sent fatigué, la voix toujours au top.
Voilà, un moment jubilatoire, on se surprend à chanter sur GABRIELLE, on est ému sur TENEESSE, on chante à tue-tête sur l idole des jeunes. Johnny n’est pas un grand causeur entre les morceaux, mais on le sent sincère quand  il dit qu’il est touché d’être là. Un final qui monte en intensité, Philippe s’éclate à la slide sur les morceaux countrysants ou sur Toute la musique que j’aime. Yarol tient la baraque, assure les solos, les poses, il a du style et chante même un couplet de FORTUNATE SON.

En résumé, j’ai passé un excellent moment. Loin des peurs que je pouvais avoir. C’est un super spectacle populaire, pas trop de pyrotechnie (bon la tête de mort on s’y fait :)), pas de synthés, pas de cordes, pas de duos avec Lara Fabian, pas de « Marie si tu savais ». Bref. Une revue rock’n’roll, chanson, rhytm and blues. Un truc assez brut au final, je ne vais pas bouder mon plaisir ou snober ce show que j’ai beaucoup aimer.
Et que j’irai revoir un de ces quatre !

Setlist (la même les deux soirs il me semble)
Rester vivant / O Carole / Noir c’est noir / Requiem pour un fou / J’ai pleuré sur ma guitare / Au Café de l’Avenir / Oh ! ma jolie Sarah / Quelque chose de Tennessee / Gabrielle / De l’amour / La fille de l’été dernier / Be-Bop-A-Lula (Gene Vincent & His Blue Caps cover) / Blue Suede Shoes (Carl Perkins cover) / Je te promets / L’envie / Higher (interlude) / Fils de personne / Le pénitencier / Nadine / Ma gueule / L’Idole des jeunes / Seul / J’ai besoin d’un ami / Jusqu’à minuit / Que je t’aime / Allumer le feu // Je suis victime de l’amour / La musique que j’aime // Te manquer

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