Patti Smith à l’Olympia le 20 octobre 2015

Trois soirs de suite, Patti Smith est venu Boulevard des Capucines célébrer les 40 ans de la sortie de son premier album « Horses ».

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Pas spécialement d’actualité musicale, son dernier album Banga date de 2012. Son autobiographie « Just Kids » a été un gros succès de librairie par chez nous, un nouveau livre « M train » vient de sortir, pas encore traduit en français mais nul doutes que ça ne saurait tarder.

Soirée nostalgique ce soir, on sait pourquoi on y va. Et on n a pas été déçu. La baba-punk, l’unique la vrai, nous a offert un des meilleurs concerts de l’année.
Nous étions présent le premier soir. Le concert consistait tout d’abord à l’interprétation « dans l’ordre » du fameux album et ensuite un enchaînement plus « best of ».

Quand les lumières s’éteignent, Patti arrive sur scène avec dans les mains un exemplaire de Horses en vinyle et se met à lire le texte que l’on trouve sur le verso de l’album. Logiquement le set commence par un Gloria majestueux. Y a pas à chiquer, on sait à quoi s’attendre mais sa présence sur scène, sa voix, son charisme nous transporte immédiatement. Dans son groupe figure toujours le fidèle Lenny Kaye à la guitare (le monsieur responsable des compil Nuggets, rien que ça).

D’habitude, quand un album est « récité », il y a toujours un côté un peu relou, un manque de surprise dans l’enchaînement de la setlist mais là c’est fluide, Patti rayonne. Le public de l’Olympia est conquis. Après l’effet dévastateur GLORIA, la tension baisse un peu avec le « reggae » Redondo Beach (peut-être le seul morceau que je n’aime pas de l’album). Après ça a été caviar jusqu’au bout du set. Un Birdland féerique, un Free Money qui te remue les tripes et un final où elle reprend Gloria.

12088561_1701255380111583_2150658966005725970_nPendant le set, Patti a rendu hommage à Rimbaud, au début d’Elegy a rendu hommage à des amis disparus : les Ramones, Fred Sonic Smith, Lou Reed, Robert Mapplethorpe tout en ayant le glaviot facile. En effet, de ses années punks, Patti a gardé un goût pour le mollard balancé relativement régulièrement. CBGB/Olympia même combat. Elle reste classe malgré tout. Après l’exercice de style « Horses », on a eu droit à Set me Free, Because the night (morceau co-écrit avec Bruce Springsteen), un interlude Velvet Underground (mix de morceaux du « meilleur groupe New yorkais « dixit Lenny Kaye), pendant lesquels Patti est éclipsé de la scène, le chant étant assuré par LK. Unique moment dispensable de la soirée. Enfin un final « poing levé  » sur People Have The Power. Et pour clôturer la soirée, un My Génération quasi punk (reprise des Who qui figurait sur la face B du 45 tours GLORIA et sur à peu près toutes les rééditions CD de Horses).

Patti, c’est la Queen, une valeur sûre en concert, un univers à part à la croisée du punk, du folk, un amour pour la littérature française (Verlaine, Rimbaud) et une communion (quel vilain mot) mais c’est vrai parmi les 2 000 spectateurs présents ce soir là qui semblaient hypnotisé par cette prestation. Une fois de plus, un des concerts de l’année.

Setlist
Set 1 (« Horses »)
Gloria / Redondo Beach / Birdland / Free Money / Kimberly / Break It Up / Land gloria / Elegie
Set 2
Privilege (Set Me Free) / Rock & Roll – I’m Waiting for the Man – White Light/White Heat (The Velvet Underground cover) (Lenny Kaye on vocals) / Beneath the Southern Cross / Because the Night / People Have the Power // My Generation
(The Who cover)

www.pattismith.net

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