A l’occasion de l’exposition consacrée au Velvet Underground à la Philarmonie de Paris, a eu lieu samedi 2 avril le concert de Television dans la salle 2 de la Philarmonie (anciennement Cité de la musique). L’occasion de revoir le groupe new-yorkais qui n’avait pas joué à Paris depuis 2004 lors d un concert au Bataclan. Entre temps, Richard LLoyd a quitté le groupe en 2007 et a été remplacé par Jimmy Ripp à la guitare. A part ça, le line up est toujours celui d’origine : Tom Verlaine au chant et à la guitare, Fred Smith à la basse et Billy Fica à la batterie.
Le concept de la soirée est de jouer l’album Marquee Moon en intégralité. Bon, a priori, je ne suis pas spécialement fan des « concerts-récitations », et ça m’agace plutôt mais bon Television n’a que trois albums au compteur et force est d’avouer que c’est Marquee Moon qui revient souvent sur la platine (même si j’ai beaucoup d’affection pour l’album de 1992).
Le groupe arrive sur scène dans une ambiance tamisée, les lumières indirectes participant à l’atmosphère cosy de l’ensemble. Tom Verlaine, toujours discret et élégant, arrive sur scène entouré de ses acolytes et c’est parti pour 1h20 de pur plaisir. Le groupe s’est exécuté avec brio et l’intégralité de l’album a été joué dans le désordre. Quasi 70 ans pour tous les membres du groupe, ils ont réussi a nous démontrer que cet album est intemporel, délicat. Et l’interprétation qu’on en a eu ce soir là était tout sauf « sans âme », « joué mécaniquement » comme j’ai pu le lire ici ou là. Le dialogue entre les deux guitares de Verlaine et Ripp est exceptionnel et toujours aussi insolite et me stupéfait à chaque fois, alors que je connais l’album par cœur depuis 20 ans maintenant. Ces suites d’accords joués en arpège, nous rappelant le jazz de Coltrane, m’ont fait hérisser le poil quasi sans discontinuer durant tout le concert. On est loin des poncifs du rock et c’est sûr que Tom Verlaine n est pas une « rock star » à proprement parlé, sa délicatesse rendant son jeu encore plus fluide et précis. On est plus dans une approche fragile et discrète.
Beaucoup de temps au début de gig pour s’accorder entre les morceaux, et même Tom Verlaine qui s’y reprend à trois fois avant d’entamer ELEVATION car les lumières se reflétaient sur sa guitare, et donc il a fait changer la disposition des lights sur scène. La voix va moins dans les aigus, mais peu importe, on a assisté à des moments magiques ce soir. La version de Marquee Moon était dantesque et cerise sur le gâteau un long jam improvisé de quinze minutes pour clôturer le concert qui sera peut être le meilleur moment de la soirée.
Voilà ça sera surement la dernière occasion pour moi d’assister à un concert de ce groupe essentiel, vu la fréquence de leur concert par chez nous. Un moment précieux que ce concert. Intense et émouvant.
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