C’est le dimanche 29 janvier à 17H que l’Aéronef nous a donné rendez vous, oui, oui 17H, pour un moment riche en convivialité, bonne humeur, bières et légendes celtiques dans son enceinte qui s’annonce complet depuis plusieurs mois.
Pour ma part, inconnu au bataillon, Skinny Lister s’est révélé l’excellente surprise de cette soirée. Le sextuor arrive sur scène en toute décontraction pour nous dévoiler son set entraînant, vivant, humain. Et le public se laisse prendre au jeu. Que ce soit pour pogotter gentiment, faire des vagues bras dessus dessous, danser avec la chanteuse généreusement descendue dans la fosse ou encore boire dans la jarre remplie à ras bord de liqueur qui passe de bouche en bouche ramené par le groupe.
Musicalement tout est très bien ficelé. Le son très bon, l’harmonie entre les différents instruments marche du feu de dieu (guitare, basse, batterie, contrebasse, accordéon & mandoline) et le groupe se donne à fond pour impressionner leur public français complètement acquis à leur cause. Et bien que le côté celtique se fait ressentir, on ne peut nier le côté British-Pop de leur chanson.
Le set se termine sous l’ovation du public lillois et on espère les revoir très rapidement dans nos contrées, eux, si rare chez nous.
Oublions vite la douceur et la fraîcheur du groupe précédant pour nous tourner vers Slapshot, groupe de Hardcore. Je vous avoue n’être pas très fan de ce style, mais les quelques amateurs dans la salle semble s’en donner à cœur joie dans des mouvement un peu plus violent que précédemment.
Sur la scène, le ton est donné d’entrée. Une sirène de bâteau annonce le début du concert et cela démarre au quart de tour. La voix est forte, très forte, la guitare est brute et la grosse caisse de la batterie bat à plein régime. Bref les titres punk hardcore ne manque pas de puissance et tout cela s’enchaîne pendant près d’une demi heure .
Impossible de voir la préparation de la scène avec un grand rideau qui descendra une fois le concert lancée. La foule est de plus en plus compacte, et les »Let’s go Murphys » se font de plus en plus insistants. L’Aéronef est donc très impatients de voir la bande de Boston.
Les lumières s’éteignent, et le show peut commencer.
Une musique celtique, suivi du premier titre de leur dernier album »The Lonesome Boatman » se fait entendre et leurs silhouettes se dessinent sur le rideau. Celui ci tombe et le groupe s’offre à nous. Une scène à étage est donc érigée avec un écran géant derrière eux qui servira à faire défiler pochettes d’albums, artwork du groupe et les textes des chansons invitant l’aéronef à chanter avec eux. Ça bouge ! Beaucoup ! Aussi bien sur scène que dans la salle. Les Dropkick Murphys sont en terrain conquis. Le Frontman, Al Barr, polo Fred Perry et béret vissé sur la tête, ne tient pas en place et viendra régulièrement sur les barrières taper dans nos mains et nous tendre le micro. Les sourires se dessinent, ils sont touchés par l’atmosphère qui règne dans la salle.
Le dernier album en date, sortie moins d’un mois avant le concert de ce soir, sera largement représenté, et l’excellente impression laisser par celui ci vient se confirmer en live. Tous tapent dans les mains, chantent avec le groupe une bière à la main. L’Aeronef s’est transformé ce soir en pub irlandais.
Les classiques défilent aussi » The Warrior’s Code » , » Johnny, I hardly knew ya » , » I’m Shipping Up to Boston » ou encore l’excellent » Rose Tattoo » de l’album Signed and Sealed in Blood
Le rappel sera donnée après une heure trente de show très carré à l’américaine avec » The Boys are Back » et » Going Out In Style »
Le dernier morceau » Until the next time » va clore la soirée de la plus belle des manières, Les spectateurs sont invités à monter sur la scène pour danser et chanter avec le groupe. En les écoutant on se remémore déjà ce concert magnifique, et on espère les revoir le plus vite possible comme le chante le frontman.
We’ll meet again
Don’t know where, don’t know when
We all had a good time
And we’re sad to see it end
Good luck be with you
You go your way, I’ll go mine
So until the next time
It’s farewell and not good-bye
Le concert se termine et nous repartons ravis de ces deux heures de concert fabuleux, sans oublier de serrer la main de Ken Casey, fondateur du groupe qui se prête au jeu des autographes et des serrages de mains avec les fans qui étaient restaient dans l’enceinte de l’Aéronef. Est-ce le bon moment de sortir & boire une Guiness ? Je crois que oui !
Texte et photos : Benjamin Wozniak