Ce vendredi 22 juin, c’est à l’Imposture à Lille que nous nous sommes donnés rendez-vous pour voir Mustang, le groupe de rock n’roll Clermontois.

L’espace ne tarde pas à se remplir et vers 21h c’est à près d’une trentaine (l’endroit est assez exigu) qu’on se masse sur le devant de la scène. Le groupe, composé de Jean Felzine au chant, à la guitare et au clavier, Rémi Faure à la batterie et Johan Gentile à la basse donne vite le ton et m’inspirent immédiatement nombre de qualificatifs : Classe avant tout cela va de soi  ! Mais ce serait trop réducteur de résumer le trio à cela.

Au-delà donc du soin tout particulier accordé au look (notons l’usage généralisé des lunettes noires et des cheveux gominés à la cire estampillée « Mustang » s’il vous plait) c’est l’adéquation avec les textes de ce style mauvais garçon sur des gueules d’anges qui fait mouche. Antagonisme parfait que l’on retrouve entre les paroles souvent grinçantes et la musique légère et sautillante d’un certain nombre de morceaux.  A ce titre, la chanson « Le sens des affaires » en est un parfait exemple et la désinvolture suave du « mettez-la moi bien profond » est d’une efficacité sans appel. De même que « salauds de pauvres » qui par son swing guilleret se veut délibérément provocant. Je découvre ce soir que les filles ne sont pas en reste (elles sont au cœur de la discographie du groupe, pas toujours pour leur plus grand bonheur), « Johanna » ou « Anne-Sophie » ce soir – la dernière au titre sonnant comme le I’m so free de Lou reed – ou encore le morceau que Lescop a repris : la cinglante « princesse au petit pois » viennent compléter une set list déjà riche.(échange de bon procédé , Mustang avait repris sur disque « La foret « )

En tout cas pour moi, la magie a tout de suite opéré ce soir et à en voir les mines enjouées autour de moi, je ne suis pas la seule. C’est ce genre de concerts où l’intensité s’amplifie l’air de rien jusqu’à envoyer sévère, jusqu’aux rappels obligatoires.

Texte et photos : Marie CAMBON