Hellfest 2022 – Compte Rendu 2ème partie

Samedi 18 – Jour 2

Toutes les photos + live report du photographe disponible en cliquant ^^

Nous nous apprêtons à vivre la journée la plus chaude, tous Hellfest confondus. Et un rapide coup d’œil au bulletin météo suffit à mettre dans le sac, toutes les crèmes solaires que nous avons sous la main dans le sac, ainsi que les gourdes, les bouteilles d’eau (même les usagées) pour survivre aux 40 degrés annoncés.

(Photos : Point Mort @ Hellfest)

C’est Fire From Gods qui ouvre les hostilités. A la fois mélodique et explosif, les texans délivrent une performance remarquable. Un rêve devenu réalité selon ses dires, qui se terminera par une série de poignée de mains aux barrières.

(Photos : Brutal Sphincter @ Hellfest)

(Photos : DUEL @ Hellfest)

(Photos : Rectal Smegma @ Hellfest)

(Photos : Guerilla Poubelle @ Hellfest)

On part retrouver Me and that man, le side project du chanteur de Behemoth qui change radicalement de style. Un dark folk, à mi-chemin entre Jack White, Johnny Cash et Nick Cave qui se prête très bien à la Valley, que l’on renommerait volontiers le Volcan, tant la chaleur est suffocante. Malgré des instruments d’appoints car perdus à l’aéroport, et des guests forcément absents, le bassiste du groupe se charge des voix additionnelles laissant Nergal en pente douce, se laissant porter par son collègue, tout en profitant pour taper la pose pour les photographes. My Church is Black fait toujours son petit effet, profond et ensorceleur, tandis que l’entêtant Blues & Cocaïne est repris en chœur. Très bon concert !

(Photos : Frustration @ Hellfest)

Les glameux de The Darkness sont sur la Main Stage et nous font bouger les cheveux et le popotin avec leur hard rock accessible et accrocheur. Michael Starr de Steel Panther viendra même les accompagner pour le dernier titre I Believe In A Thing Called Love.

Alestorm, dignes héritiers des Dropkick Murphys pour mettre l’ambiance avec leur Metal Pirate, accoste sur la Main Stage pour nous asséner le coup de grâce. Conquis, le public donne tout ce qu’il a malgré les 42 degrés affichés. Jusqu’à même traversé le pit sur des bateaux gonflables. C’est une fête à grande échelle à laquelle nous sommes conviés, comme après une aventure à chercher des trésors, combattre nos ennemis au fil de l’épée et arroser notre succès avec du rhum. Les hits s’enchaînent, Tresure Chest Party Quest, Mexico, Hangover, Party, Drink. Tout est repris en chœur. Leur succès grandit d’année en année, sans perdre leur côté sympathique et accessible, et c’est mérité !

(Photos : Agnostic Front @ Hellfest)

Les joyeux lurons de Steel Panther débarquent, prêt à faire leur show, comme à leur habitude. Carrés et incroyables musicalement. Satchel et son T-Shirt effilé Gojira, délivre des riffs et des solis à tire-larigot nostalgique d’une période dorée à écouter les plus grands artistes glams sur le Sunset Strip au beau milieu des années 80. Michael Starr montre encore une fois ses capacités vocales exceptionnelles et Stix Zadinia accompagne le groupe avec sa batterie. Seul absent de taille, Lexxy Foxx qui a décidé de quitter le groupe, remplacé par Spyder. Moins loufoque et naïf, on regrettera l’ancien bassiste parti pour d’autres aventures. Les blagues salaces s’enchaînent, les filles laissent tomber le maillot, montent sur scène avec le groupe pour s’amuser et chanter avec eux. On tient là un des meilleurs shows du jour. Mention spéciale à l’imitation d’Ozzy Osbourne, hilarant. On peut tout reprocher au groupe. Bavard, parodique, second (troisième, quatrième, cinquième…) degré (même), vulgaire, surtout en période Me too, cela n’en reste pas moins une immense comédie. Bienveillants avec les filles qu’ils font monter sur scène, irréprochables au niveau du son. Plus qu’un concert, un show.

(Photos : Messa @ Hellfest)

(Photos : Sepultura @ Hellfest)

(Photos : MONO @ Hellfest)

Ghost, dernière tête d’affiche annoncée, au grand dam des trve metalleux s’indignant que Ghost, ce n’est pas du metal et qu’ils n’ont rien à faire ici, ramène tout de même énormément de monde. Grandissant d’années en années et d’albums en albums, fort d’un Accord Hotel Arena sold out 2 mois plus tôt, les suédois prennent place, prêt à montrer qu’ils ont tout à fait leur place. Au niveau de la musique premièrement, et de l’énorme jeu de scène, dignes des plus grands groupes. Les lumières font leur effets, ça clignote, ça scintille et ça s’allume dans tous les sens, les lance flammes sont sortis – pas tous malheureusement à cause d’un vent fort, sécurité oblige – , les confettis sont envoyés dans le ciel de Clisson… Enorme setlist également qui couvre les quatre albums du groupe. Le show se découpe en plusieurs parties durant lesquels Papa Emeritus IV change de costume. Ces interludes sont animés par les Nameless Ghouls où juste avant un morceau les deux guitaristes s’affrontent dans un duel de guitares. L’un d’eux en profitera pour jouer un court extrait de Ace Of Spades, une référence bienvenue alors que le Hellfest célèbre la nouvelle statue en hommage à Lemmy Kilmister. Mais la plus grosse surprise du show reste l’interprétation live d’une chanson jamais jouée par le groupe. Alors que Tobias demande au public si elle désire entendre une nouvelle chanson en appelant l’audience à scander des oui en français, nous découvrons Griftwood, un titre rock, très bien taillé pour le live, accompagné par un chœur de religieuse à l’arrière de la scène. Dommage que des problèmes de sons les ont mis un peu en retrait. Belle référence à leur précédent show en 2016 lors du final sur Monstrance Clock avec la chorale d’enfants. Le concert se termine déjà, un peu avant l’heure annoncé pour cause de problème de voix du chanteur. Leur tiendra-t-on rigueur ? Absolument pas. Le show a été extrêmement réussi, surtout qu’il s’agit de leur unique concert de l’été. Ces derniers étant venus exclusivement à Clisson. Chapeau Bas !

(Photos : Social Distortion @ Hellfest)

Le feu d’artifice étant annulé pour cause de sécheresse et de risques d’incendies, nous nous dirigeons pour le dernier concert du jour avec les australiens d’Airbourne. Toujours efficace avec leur hard rock aux influences d’AC/DC puissance 1000, nous sommes assurés de passer une excellente heure. Et qu’elle passe vite ! Toujours autant d’énergie, d’esprit rock, de bières fracassées sur le crâne, de refrains imparables, de whisky bus et distribués au public. Tout le monde s’amuse aussi bien sur scène que dans la fosse où sont repris les désormais classiques Ready To Rock, Girls in Black, Breaking Outta Hell, Live It Up ou encore Running Wild.

(Photos : Envy @ Hellfest)

(Photos : Anti-Flag @ Hellfest)

C’est donc sur une note positive que s’achève cette dernière journée. Allant de surprises en confirmations, mais aussi accompagné de coups de soleil que nous regagnons notre lit, pour nous reposer et être prêt dans quelques heures pour le dernier jour du premier week-end.

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