Metallica à l’AccorHotel Arena le 10 Septembre 2017

Il est de ces concerts, où l’on y va avec la banane, où l’on sait à quoi s’attendre, où l’on sait que le show sera assuré, où l’on sera face à des légendes. Metallica est de ceux là.

Que dire de ce groupe autre chose de ce qui a été dit à leur sujet depuis plus de trente ans. Ils ont créé et popularisé un genre à lui seul, celui du Thrash Metal, où des riffs endiablés succèdent à des chants plus puissants les uns que les autres et avec dix albums au compteur et autant de succès et de concerts sur TOUS les continents, leur réputation n’est plus à faire.

C’est donc pour trois dates françaises, dont deux parisiennes que Metallica nous a donné rendez-vous.

Kverlertak

Après quelques heures d’attentes dans le froid et la pluie, puis deux heures au chaud dans l’enceinte de l’ex-Bercy, il est 19H30 lorsque les norvégiens entrent en piste sur cette imposante scène centrale que seuls de très rares groupes comme U2 ou Muse utilisent, changeant radicalement du jeu de scène habituel. Affublé d’un hibou sur la tête, Kverlertak attaque d’entrée avec une très bonne énergie,  prête à en découdre et à dominer cette scène peu habituelle. Et on peut dire que ces gars en ont à revendre. Se déplaçant de chaque côté, se présentant face à la foule déjà nombreuse, et interagissant avec, aux rythmes des chansons qui se succèderont pendant près de 45 minutes. L’impression laissée par les norvégiens est excellente, même avec un style beaucoup plus violent que la tête d’affiche du soir, ils ont réussi à tenir la barre, malgré un chant en retrait dans un mix qui a privilégié les guitares, et à chauffer la salle prête à attendre ses héros.

Metallica

Il est 20H45 quand les premières notes du cultissime It’s a long way to the top d’AC/DC retentissent avant de laisser la place au Bon, la brute et le truand qui résonne dans l’enceinte de l’AccorHotel Arena plongeant la foule dans la pénombre et dans une transe et une communion qui durera plus de deux heures. Le show commence d’emblée avec Hardwired to Self Destruct tiré du dernier album du même nom, CD qui sera très largement représenté ce soir avec six titres sur la vingtaine que comporteront la setlist. La foule démarre au quart de tour et c’est déjà la folie dans la fosse. S’en suit Atlas Rise ! puis les américains enchainent sans prévenir sur le classique Seek & Destroy. Imparable.

Le groupe ne cessera de communiquer avec son public, avec des mots attentifs à leurs jeunes fans, mais aussi aux anciens, ne formant au final qu’une seule et même famille. Le jeu de scène est incroyable, renforcé par un jeu de lumières éblouissant et par de nombreux cubes qui monteront et descendront tout le long du concert habillé aux couleurs de Metallica, affichant Artwork, extraits de films, affiches de concerts, dessins à l’effigie du groupe… On regrettera même de ne pas avoir pris une place en gradin pour profiter pleinement de ces jeux de lumières, moyennement visibles aux barrières.

Le dernier album est donc surreprésenté. Néanmoins il offre son lot de nouveautés sur la scène. On notera un interlude sur Now that we’re dead où le groupe jouera du tambour tous ensemble sur scène (Ce même passage où James Hetfileld avait fait une chute sans gravité quelques jours plutôt), et surtout sur Moth into the flame où nous aurons droit à une chorégraphie sublime et poétique grâce à des drones lumineux qui s’envoleront au dessus de la scène. Magique.

Les derniers morceaux seront techniquement irréprochables, contrairement aux classiques du groupe. En effet, bien que l’on soit ravi d’entendre One, Master of puppets, ManUNkind (en exclusivité mondiale sur scène) ou encore For whom the bell tolls, l’oreille attentive ne pourra ne pas entendre les énormes pains aux guitares ou de voir que Lars Ulrich a de plus en plus de mal à tenir le rythme sur sa batterie. Cependant le jeu Trujillo est tout bonnement irréprochable, et on admire le jeu du bassiste notamment sur Anesthesia.

Tout le long de la tournée, Metallica n’a eu de cesse de modifier sa setlist, proposant un show unique à chacune de ses dates, et je ne peux que regretter l’absence de The day that never comes joué le vendredi dans cette même salle, ou encore la reprise d’Antisocial de nos frenchies de Trust.

Le rappel par contre ne changera pas, et ce sont Fight fire with fire, Nothing else matters et Enter Sandman qui concluera cette soirée grandiose, sous la pluie de mediators lancés depuis la scène par grosses poignées, faisant le plaisir des fans.

Certes le groupe divise de plus en plus la communauté metal, notamment les puristes et fans de la première heure à chaque sortie d’album, mais en live, Metallica a montré une fois encore qu’ils sont –très – loin d’être fini et a mis tout le monde d’accord.

Setlist
www.metallica.com

Texte et photos : Benjamin Wozniak

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