Annoncé 48 heures à l’avance sur les réseaux sociaux, Manu Chao a donné hier soir un concert dans une salle du 19e arrondissement en mode intimiste.

Voir même carrément roots : guitare et ukulélé, assis sur un tabouret et  accompagné par un guitariste (son fils ?). Ca n’était pas Madgyd en tout cas, le guitariste de Radio Bemba/La Ventura comme on aurait pu s’y attendre.

2h30 de morceaux issus de l’album Sibérie m’était contée avant tout, mais aussi des titres de son répertoire solo, de la Mano Negra et même une reprise de Bob Marley « Iron Lion Zion » .

Les titres s’entremêlent. On retrouve des gimmicks de certaine chansons mélangés à d’autres, ce qui a fait la patte Manu Chao finalement : un patchwork, un collage de sons, mais pour une fois ici en acoustique.

Acoustique mais pas austère, comme peut l’être l’album Sibérie  sur la longueur (que j’aime beaucoup par ailleurs même s’il contient un peu trop de chansons).

L’ambiance est intimiste mais aussi carrément festive. Pas de moments faibles : 100000 paillettes, boulevard brune, le bruit du frigo, la ventura, bongo bong, helno est mort (« morceau pour la famille Rota » dixit Manu), pas assez de toi… J’en passe et des meilleures, la liste est longue. On n’avait pas envie que ça s’arrête.

Les bruits de couloir veulent qu’il y ait plusieurs concerts dans cette formule, sinon une tournée. Pour l’instant entendu parler d’une Boule noire ce samedi, à confirmer. Dans la salle on a pu croiser plein d’anciens de la Mano : Thomas, Philippe, Jo…

C était la 1ère fois que je mettais les pieds dans cette salle située à la Villette. Un peu compliqué pour bien voir Manu au début avec les poteaux imposants, mais sur la pointe des pieds et en jouant des coudes, on a pu se faire une place.

Voilà, à défaut de nouveauté discographique, (Manu est quand même super flemmard, il n’a rien sorti depuis Radiolina  il y a 10 ans!) ce concert, (et ceux qui vont suivre ça me semble évident), est revigorant et dégage une belle énergie.

Vidéo : trouvé sur le web

Photo : Francois Medaerts

Texte : Xavier Averlant