HELLFEST 2018

Hellfest

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Bukowski

Mon premier concert officiel du week-end, si on ne compte que ceux DANS le festival, les français de Bukowski avait pour mission de succéder à Malemort et de réveiller encore plus le Hellfest. D’entrée, le frontman chauffe la foule et envoie un son lourd porté par un batteur motivé comme jamais.

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Bénéficiant d’un son très bon, Bukowski permet de dérouler son set sans encombre, malgré quelques soucis vidéos provenant des immenses écrans situés de part et d’autres de la scène. Et malheureusement, vu leurs tailles impoosantes, impossible de faire l’impasse et notre œil sera quelques fois attirés par ceux ci s’éteignant et se rallumant constamment. Néanmoins, nous sommes là pour la musique et Bukowski fait le job, en nous dévoilant un nouveau morceau  »Mater Dolorosa » sur leur prochaine galette à paraître en octobre. Comme Mass Hyseria en somme, de là à dire qu’il y aura une tournée commune, il n’y a qu’un pas, et on en serait ravi.

Concert à voir ici

The Texas Chainsaw Dust Lovers

Débarquant sur scène avec un look à contre-courant de ce que l’on a pu voir ce week-end, on a de quoi penser que l’on aura droit aux OVNIs du festival version 2018. Entre un chanteur à l’allure Rockabilly qui rappellera le mythique Elvis Presley, le guitariste aux tresses africaines et un bassiste au style jazzy, on a de quoi être désarçonné. Mais dès les premières notes, on n’oublie les apparences, et on commence à groover et à swinguer. Un mélange de riffs rock n’roll américain, de stoner, d’un soupçon de blues, et d’une voix de crooner sorti tout droit d’un bar du Texas et de claquement droit digne des grandes sessions des clubs jazz arrivent à nos oreilles en ce dimanche matin pour notre plus grand plaisir.

TCDL aura débordé de bonnes intentions et d’enthousiasmes communicatifs pour réveiller la Valley surpris et heureux d’avoir découvert cette musique hétéroclite et audacieuse. A la prochaine !

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Black Bomb A

A peine réveillé en ce samedi que nos corps vont être mis à rudes épreuves avec le hardcore, le vrai et brutal de Black Bomb A. L’intensité atteindra direct les sommets, sans jamais retomber. Tant sur scène que dans le pit. Poun & Arno maîtrise la scène comme si ils ne la quittaient jamais. Les cervicales craquent, ça tape, ça vole, ça saute. Le spectacle est présent, on a mal mais on en redemande encore & encore.

Toseland

L’ex-champion de moto a choisi la musique pour sa reconversion, et bien que l’énergie soit là, et la qualité du son aussi, on assiste à une prestation sans saveur, sans fioritures qui au fil des musiques on se rend compte que la scène s’éloigne de nous et que le bar est lui de plus en plus proche.

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Trente minute plus tard, le verdict tombe. Sans rien révolutionner et sans taper dans de la musique extrême le groupe a rempli sa mission de combler un set d’une demi heure sur une main stage composé surtout de curieux qui auront tout de même passer un bon moment devant ce hard rock accessible aux faux-accent d’un certains Myles Kennedy.

The Chris Slade Timeline

L’ex-batteur d’AC/DC et de David Gilmour est donc là, prêt à capitaliser son passé. Et bien qu dès les premières notes de batterie on sourit près à s’amuser sur des titres phares de notre passé de rockeur, on déchante vite lorsque la voix et la guitare se mettent en marche. Côté chant, bien que se débrouillant sur le registre de Bon Scott, s’est une autre histoire dès que l’on s’attaque à celui de Brian Johnson. Et bien que ça peut être  »marrant » de voir quelqu’un beugler cinq minutes, assister à cela pendant 45 minutes s’avèrera être un calvaire. Et si seulement c’était le seul.. Car le gratteux n’est pas en reste avec ses pains distribués en veux-tu en voilà et et ses – ce que l’on doit appeler – solos.

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Le plaisir sur scène est là, c’est indéniable, mais il s’arrête aux crashs-barrières et nous sommes consternés par ce qu’il se passe. Et on a déjà le groupe  »bande de potes » plus tard dans la soirée avec Johnny Deep & Co.

1000 Mods

Grosse découverte lors de mon écoute des groupes  »inconnus » lorsque l’affiche est tombé, je me suis pris une belle claque en écoutant le stoner envoutant des grecs de 1000 mods. Et c’est donc avec plaisir que je me place aux barrières pour le début du set.

Une belle ambiance c’est installé sous la tente, montant crescendo au fur et à mesure des chansons, un beau son, une belle énergie de la part des principaux protagonistes,  bien que peu communicatif je dois l’avouer, mais cela n’a pas entaché le plaisir des chanceux présent sous la Valley qui semblait petite pour le groupe.

Les Sheriff

On attendait du monde, mais pas à ce point, et bien malheureux celui qui voulait se caler à la Warzone 5 minutes avant le concert car impossible de pénétrer sur le terrain une fois les premiers morceaux entamés. Même show qu’à Cambrai en Avril dernier, n’ayant pas sorti un titres depuis vingt longues années, le groupe est en mode pilote automatique, mais qu’importe. L’esprit est là, les titres ne vieillissent pas et sont toujours d’actualités. Les Sheriff touchent tout le monde. A voir et revoir.

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Joan Jett & The Blackhearts

Attendez.. Elle a vraiment soixante ans ? On a vraiment du mal à y croire tant sa voix est restée intacte, et son charisme irréprochable. Beaucoup de monde se presse devant la Main Stage 1 devant cette grande dame (fille ? Je sais plus moi..) du rock. Mélange de hits intemporels, de plaisirs honteux et coupables, le concert est l’un des grands temps forts du festival.

Joan Jett est en forme, en grande forme. Tout comme ses musiciens qui malgré cela resteront en retrait pour ne pas faire d’ombre à leur leader. Mission impossible cela dit.

Tous les hits y passent. Bad Reputaion, I hate myself for loving you, Cherry Bomb et le classique I love rock n’roll reprise en chœur par une foule comblée.

Shinedown

Groupe carrément sous-estimé en France occupant une place de début d’après midi alors qu’ils remplissent les plus grands stades outre-atlantique, Shinedown était tout de même attendu. Par moi, par les copains, et par l’ensemble des festivaliers qui étaient présent devant la Main Stage après le déjeuner (ou petit-déjeuner c’est selon).

Mené par son chanteur charismatique Brent Smith, il se pose en tant que maître de cérémonie prêt à aller chercher – littéralement – son public. Celui ci descendant de scène pour séparer lui-même la foule en deux. Et c’est à ce moment là que le set décolle. La prestation vocale est IM-PE-CABLE et les musiciens ne sont pas en reste.

On ne peut que regretter un set vraiment trop court lorsque l’on sait de quoi il est capable, et au vu de leur carrière, dû à une trop faible représentation dans nos contrées.

Backyard Babies

Premier groupe de mon  »marathon » Warzone que je ne quitterai plus jusqu’à la fin du festival, les Backyard Babies arrive sur scène très lookés glam/punk avec une énergie et une intensité qui ne retombera pas pendant cette heure de show.  » Make me Madman  » débute ce set devant un public ultra réceptif chantant les  »Wow ! Yeah !  » du refrain. Mais c’est lors de  »Brand New Hate » que le public entrera en transe et où on asssitera à des slams à n’en plus finir.

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Dregen restera le membre le plus charismatique du groupe, son look et ses tatouages capte rapidement l’intention, tout comme son jeu de scène. Virevoltant, tournoyant sa guitare, et lorsqu’il n’excelle pas de son instrument, prête à sa voix à de nombreux morceaux, s’accordant parfaitement avec Nicke Borg le co-leader.

Le titre  »Shovin’ Rocks » est dévoilé par les Backyard Babies. Exclusivité du prochain album à venir et on espère que le reste de la galette fera de même tant les riffs accrocheurs ont été parfaitement accueilli par le public.

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La prestation fut donc une franche réussite captant les néophytes comme moi dans leurs univers et contentant les fans de la première heure.

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The Hellacopters

On continue sur la Warzone avec The Hellacopters qui à la place ingrate de jouer en même temps qu’Iron Maiden. Et ça se ressent tant il y a de l’espace pour nous spectateurs. J’avoue avoir longtemps hésité avec la vierge de fer, mais ne les ayant jamais vu, et compte tenu de leur présence réduite en France, j’ai décidé de m’y rendre, et je n’ai pas regretté mon choix.. Vraiment pas.

Un bruit d’hélicoptère rententit et le groupe est dans la place, masqué par une lumière bleue très discrète. A la fois punk et rock n’roll (ce qui semble être une habitude pour la Warzone en ce dimanche) le son est accueilli chaleureusement par les gens présent, reprenant en chœur les paroles.

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On notera la présence, une nouvelle fois de Dregen l’ancien guitariste du groupe, maintenant chez les Backyard Babies et on sent le bonheur qu’il éprouve à rejouer avec son ancien groupe, bien que plus en retrait par rapport au concert précédent. Le chanteur aura parn contre du mal à trouver son rythme, mais cela s’améliorera en cours de jeu.

Le concert fut donc d’excellente facture et on a hâte de les revoir, à une place sans trop grosse concurrence.

Turbonegro

Une semaine après leur prestation au Download, j’étais impatient de retrouver mes norvégiens préférés pour clôturer le festival sur la plus belle des scènes, la Warzone. Outre les Turbojugends venus en nombre, la Warzone semble petite tant Turbonegro a su générer beaucoup d’attente pour leur concert avec leur dernier album  »Rock N’roll Machine » très réussi. Et rien de tel qu’un bon rock dynamique et festif pour finir une très belle édition du Hellfest.

Grimés comme à leur habitude, ils débarquent sur scène pour une heure de Rock n’roll, du vrai (Ou Death Punk comme ils préfèrent l’appeler). Anthony Sylvester, ou plutôt The Duke Of Nothing, le leader, occupe l’espace et établit un lien fort entre le groupe et le public avec ses mimiques trashs mais ô combien marrante vu son gabarit et son look décalé.

Toujours dans l’excés, le groupe balance à la surprise générale une reprise de  »Bohemian Rhaspody » de Queen, délirante, avant d’enchaîner sur un vieux tube de 98′  »Get It On » qui soulèvera la fosse et atteindra son paroxysme sur  »All My Friends are dead » où la Warzone sera déchaîné et on ne comptera plus les slams au dessus de nos têtes. L’ambiance est excellente tout comme sur la scène où Turbonegro fera le show, son show, provocateur et loufoque à souhait. Le concert – et le festival – se termine sur  » The Age of Pamparius  » et  » I got Erection  » repris en chœur.

Un concert excellent, le meilleur que j’ai pu voir d’eux jusqu’à présent. Et s’il vous plaît, on veut plus de tournées, plus de CDs n’arrêtez pas, jamais !

Concert à voir et à revoir https://www.youtube.com/watch?v=4nQHlVoJOEM

Limp Bizkit

Beaucoup de gens ont sauté au plafond en voyant Limp Bzkit en tête d’affiche du samedi. Néanmoins, ayant grandi dans les années 90/2000, fan de films d’actions et de jeu vidéo où leur musique fait partie intégrante de ma jeunesse, j’étais très heureux de les voir pour la première fois. Surtout que je ne compte plus le nombre de fois où j’ai pu mater sur Youtube leur prestation de 2015 qui étant à tomber par terre. Désolé les voisins d’avoir sauter comme un fou tous ces soirs.

Néanmoins, quand je vais voir un concert de Limp Bizkit, je m’attends à écouter et revivre les chansons de Limp Bizkit, avec la folie qui s’y accompagne. Or ici nous avons eu une pléthore de reprise, une attitude à la limite de l’escroquerie de la part du leader habillé d’un magnifique (sarcasme) bob de pêcheur, bien que le guitariste à fait des pieds et des mains pour mettre une ambiance de folie dans la fosse qui aura répondu présent durant la totalité du set, jusqu’à même y descendre pour foutre un sacré bordel, du blabla sans intérêt entre les morceaux. Et pourtant tout n’est pas à jeter. Lorsque leurs compos résonnent, je suis tout sourire, je profite, le son est bon, ça envoie toujours du lourd et ça ne vieillit pas. Mais l’attitude exécrable de Fred et les blancs, et les reprises (…) ont grandement entaché la performance. Bref j’en attendais sûrement trop et je repars donc très déçu.

Hollywood Vampires

Sur le papier, on savait à quoi s’attendre. Des reprises juke-box, une bande de copains et une grande dose de nostalgie et de bonne humeur. Et là dessus le contrat est rempli. Beaucoup ont critiqué la présence du groupe, surtout en tête d’affiche du vendredi. Mais avec la présence d’Alice Cooper & de Joe Perry ça ne se refuse pas. Avec en bonus Johnny Deep, grand ami du chanteur qui fera les bonheurs des médias généralistes.

Alors que reprocher à cette prestation ? Et bien au final et objectivement pas grand chose quand on sait à quoi s’attendre. Alice Cooper est bien sûr en tête du groupe mais s’efface pour laisser la lumière au guitariste d’Aerosmith pour quelques solos bien relevés, et au pirate le plus célèbre de l’univers pour une reprise de  » Heroes  » plein d’émotions Le groupe s’amuse ça se voit, c’est partagé et c’est sincère. Quelques blagues, quelques anecdotes… On regrettera tout de même le manque de mise en scène lorsque l’on compare aux concerts titanesques d’Alice Cooper, et une attitude parfois suffisante de Johnny Deep, fumant, ne savant pas quoi faire de ses lunettes, délivrant quelques pains au passages sur sa gratte..

Bref du bon et du moins bon mais la prestation reste correcte, insuffisant certes pour une tête d’affiche, mais où les placer sur l’affiche quand on voit la composition du supergroupe ?

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Parkway Drive

Il est interessant de constater l’importance que prend un groupe au fur et à mesure que les anciens tirent peu à peu leur révérence, et Parkway Drive fait parti maintenant des groupes sur lequel il faut compter. Et bien que le concert dut à 1h du matin après la 2e journée du festival, le groupe est venu, à vu et à vaincu, retournant LITTERALEMENT la main stage et l’ensemble des festivaliers qui ont assisté au meilleur concert de cette édition.

A l’origine gros groupe de metalcore, le son du groupe à su évoluer pour incorporé plus de heavy metal dans leurs compostions pour attirer un public de plus en plus large, et permettant par ailleurs de donner une meilleure ambiance lors des concerts.

Le groupe est heureux et remerciera à chaque fin de morceaux et en français tout le peuple présent, montrant que les artistes metals ont un cœur grand comme ça.

Point culminant du concert, des effets pyrotechniques à faire pâlir Rammstein, les maîtres du genre. Et lorsque le batteur se retrouve tête en bas à taper sur ses fûts qui tournoient à 360°, on sent qu’on assiste à un très grand moment scènique.

Messieurs, chapeau et la place en tête d’affiche n’est pas loin… Vraiment pas loin.

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Rise Against

Les gens fatigués sont devant la scène principale devant A Perfect Circle, mais ceux qui ont encore de l’énergie préféreront Rise Against et sa musique fédératrice. Le punk énervé du groupe originaire de Chicago et le timbre de voix du chanteur reconnaissable entre mille n’ont aucun mal à atteindre la foule qui se densifiera au fut et à mesure du concert. Et ce n’est pas les titres accrocheurs comme  »Satellite » ou  »Ready to fall » qui calmera les festivaliers tant la violence heureuse et conviviale gagnera en intensité.

Le frontman remercie la foule présente en ajoutant que c’est la plus belle scène sur laquelle ils n’aient jamais joué. Et pour une fois je peux les comprendre tant la nouvelle Warzone scotchera n’importe quelle personne avec un minimum de bon goût, en finissant sur les classiques du bon concert punk à sa voir que le racisme c’est mal, que la diversité c’est bien, qu’il faut respecter les autres, et qu’il ne faut pas lâcher le combat.

Armé de son mégaphone, il lance  »Welcome to the breakdown » qui nous achèvera bien comme il faut.

Le set se termine par le magnifique  »Prayer of the refuge » qui clôturera le show et la journée de la plus belle des manières avec un concert énergique, sincère et émouvant.

Et le festival dans tout ça ?

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Que dire de plus que l’année dernière ? Les éloges sont nombreux et à juste titres. Deux points à souligner néanmoins, une déco un peu trop imposante sur les bars de la Main Stage empêchant pour les personnes placés loin des scènes de bien voir les écrans, et surtout ne plus augmenter la jauge des festivaliers présents, sinon les slams seront obligatoire pour circuler sur le festival.

Et l’arche d’eau, non seulement magnifique à su nous rafraîchir durant ces 3 jours caniculaires. Oui c’était l’idée du siècle.

A l’année prochaine !

 

texte : Benjamin WOZNIAK

photos: Cyril LASSALE et Marc Antoine PANDA

 

 

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