Jungle By Night / Anchor Song à Lille le 12 décembre 2018

Bienvenue dans la jungle, bébé !

Anchorsong ouvre la soirée avec un set électro qui est décrit par beaucoup comme « un peintre dessinant sur une toile blanche ». On se fait embarquer simplement avec le sampler et le clavier de ce japonais expatrié à Londres. Premier beau voyage de la soirée.

Un arsenal impressionnant de matériel jonche la scène du Club de l’Aéronef, nous voilà déjà dans une ambiance de jungle. Aux Pays-Bas, il y a le gouda et les moulins, les champs de fleurs et les canaux, le cannabis et les coffee shop…mais aussi Jungle By Night, un sorte de melting-pot de toutes ces bonnes saveurs. Une ambiance tamisée et mystérieuse vient s’installer dans la salle, on voit des ombres se mouvoir et s’installer derrière chaque instrument. Pieter van Exter, Ko Zandvliet, Bo Floor, Jac van Exter, Pyke Pasman, Peter Peskens, Sonny Groeneveld, Tienson Smeets et Gino Groeneveld (…c’est bon, la liste est finie !) commencent à faire dandiner tout doucement la salle. Si eux connaissent le territoire, nous sommes des invités dans leur portion de jungle.

L’observation ne se fait pas longue, le contact est établi. On sent le bonheur du groupe, les regards et les sourires se croisent entre le public et les musiciens. Les rythmes font danser mais sont surtout très riches car avec une batterie et deux sets de percussions, il y a de quoi faire. C’est la dernière date de leur Livingstone Release Tour mais le groupe l’affirme (en français, s’il vous plait ): « Nous ne sommes pas fatigués! êtes-vous prêts à transformer l’Aéronef en piste de danse? »

La transe se fait sentir dans le public avec des morceaux de six, sept, huit minutes…endiablés, enivrants, entêtants. Guitare, basse et clavier se font discrets mais c’est pour mieux être mis en valeur lors des breaks. Si chaque musicien a une place primordiale dans JBN, les cuivres prennent le dessus pour créer les mélodies. Pas de chant, pas de paroles : tout le monde crée son histoire.

Le concert arrive sur sa fin, et Bo Floor met en scène de fort belle manière la pochette dorée du nouvel album dont les reflets viennent nous éblouir. Une jungle multiethnique et terrain de jeu d’un univers superbement riche en influences et en créativité. Une jungle disco-électro-dance à enthousiasme féroce et une rage contagieuse qui nous fait encore bouger à l’écriture de ces lignes. Une jungle qui nous fait regretter de l’avoir quitté mais on se dit que le groupe ne peut que revenir dans nos contrées après cette belle soirée qui a sublimé leur musique.

Texte : Christopher De Man
Photos : Clémentine Barraban

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