Les 24 et 25 novembre dernier, le zénith de Paris accueillait le manga groupe electro hip hop rock Gorillaz. Nous y étions les deux jours et en mode groupie.

Les fans de Damon Albarn sont chanceux. Depuis une vingtaine d’année sa boulimie de projets allant de Blur, Gorillaz aux comédies musicales, à Mali music, the Good the bad the Queen, un album solo et puis un nouveau Blur autant génial qu’inattendu leur donne toujours de quoi se rassasier. Sans baisse de qualité. Ça s’enrichit et ça lui permet de nuancer ses prestations scéniques.
C’est pour ça qu’on avoue du bout des lèvres, un peu honteusement, être déstabilisé de ne pas être totalement convaincu par le nouvel album de Gorillaz Humanz. Peut être un peu trop hip hop pour nos oreilles « poppeuses ». À discuter avec des mordus en attendant le début du set soulagement de ne pas être seul.
Ces deux concerts vont nous mettre un coup de pied bien placé et nous envoyer le talent de meneur de revue et de compositeur de Damon Albarn dans les gencives.
Upgrade toi de là
Nous avons eu la chance d’assister aux balances du 1er jour. Enfin on avait pris un ticket upgrade quoi. Bon, on pourrait discuter de l’intérêt de la chose en mettant d’un côté de la balance toutes les pièces qu’il faut amasser pour s’offrir ce ticket et de l’autre les prestations offertes, mais non, on n’arrivera même pas à en dire du mal. C’est certainement irraisonnable, mais dans un Zénith vide, voir les musiciens répéter le morceau Andromeda pendant quarante minutes sans leur costume de scène, recommencer certains passages, changer un clavier, se donner des conseils et bien ça, on le gardera en mémoire quelque part dans sa petite tête de fan. Et puis on a eu le droit d’arriver avant tout le monde et donc de se placer contre la barrière.

Little Simz
La soirée s’ouvre avec Little Simz jolie rappeuse londonienne de 23 ans et son comparse à la platine. C’est simple, efficace, intense. Intenses aussi les basses qui nous ont fait vibrer jusqu’à l’intérieur des dents. Comme si on était posé sur un marteau piqueur. Ça nous a un peu gâché le plaisir parce que ça faisait mal. Est-ce qu’on vieillit ? Est-ce qu’on n’est pas habitué à ce genre de set ou est-ce qu’il y a eu un problème à la console ? C’est dommage parce qu’elle envoie la petite. On écoutera son disque à la maison pour approfondir le sujet.

Le temps de retrouver une pression artérielle normale et à 21h déboule Gorillaz avec un morceau du premier album M1A1 et les guitares électriques. Le public s’emballe. De notre point de vue c’était malin d’envoyer les tubes plus rocks au début et de finalement voir arriver les « hip hoppers » survitaminés après quelques morceaux.

D’autres nous diront qu’ils auraient préférés que ça arrive plus tôt mais pour nous c’était parfait. Comme il l’expliquait la semaine dernière dans l’excellente émission d‘Antoine de Caunes sur France inter Popopop, pour Damon Albarn ça n’est pas simple de « doser » sa présence sur scène dans Gorillaz.

A Margate, en juin dernier pour le demôn fest on l’avait vu plus en retrait, mais ce soir il est très présent alternant guitare, melodica et clavier et chantant sur quasiment tous les morceaux. Les titres s’enchaînent, les guests se succèdent et arrivent sur scène en courant, pas un temps mort.

A noter un Stylo en hommage à Bobby Womack avec Peven Everett qui ne démérite pas. Une sacrée claque que le Sex murder party avec ce mec (Zebra Katz) qui se déhanche avec un collant sur la tête et qui a léché un mec de la sécu moyennement content. La ténébreuse Jenny Beth a comme à son habitude slamé en scandant notre slogan préféré pour la dizaine à venir ON A LE POUVOIR DE S’AIMER OK !!!!

Bizarrement, l’un des emblèmes du groupe, le tube Clint Eastwoodest resté dans les chaussettes alors que d’habitude il propulse la foule en orbite. Manque de motivation dans le chant, bande son sur la partie « rappée », ça n’a pas décollé malgré les chants du public.

Mention spéciale au couple guitariste-bassiste (Jeff Wooton et Seye Adelekan) dont la joyeuse complicité et l’attitude parfaite nous a donné le smile pendant les deux heures du concert.
Aux choristes aussi avec leur chorégraphie bien sentie sur chacun des morceaux et leurs harmonies vocales subtiles.
Il se murmure que Damon travaillerait sur une suite de the Good The bad the Queen. Enfin pour connaître tous ses projets à venir cliquez ci-dessous.
La Set List:

texte:Elisabeth AVERLANT
photo: erisxnyx
Pas vu Gorillas, mais d’autres choses dont une !!!
Je cherche un artiste sur ce site, le trouve pas, vous le présente donc. Et voilà !
Il y a des soirs, du coté de Bastille, on peut partir loin, très loin, en deux petites heures. Ce jeudi de novembre, au Café de la Danse, on a embarqué pour un ailleurs apaisant, bruyant, séduisant, étincelant, envoutant, je ne sais plus dire exactement. On se pointe pour écouter NOSFELL et là, le bonhomme nous soulève de terre et en un instant, un jeu de lumière, nous pénétrons son univers…
Nosfell n’est pas banal, on sait le personnage haut en talent, mais entouré de trois complices c’est encore autre chose. En s’armant de trois musiciens géniaux, Nosfell enchéri sur l’impacte. Les orchestrations résonnent longtemps, on ne quitte pas cet univers si sophistiqué si facilement !
Nosfell frappe fort avec ce set impressionnant. Il est incontournable pour ceux qui aiment le live, en particulier lorsqu’il est surprenant !
kiss
mks
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