Le tout-Lille s’est précipité pour assister à cette soirée à tel point que le concert s’est vite retrouvé Sold Out des mois avant le jour J. C’est donc une salle pleine à craquer que nous allons retrouver une nouvelle fois les joyeux lurons d‘Ultra Vomit en tête d’affiche, précédée des furieux de Tagada Jones et les déchaînés de No One Is Innocent.
TAGADA JONES
D’entrée c’est très très dense, cela s’amplifiera au fur et à mesure de la soirée, et la frénésie gagnera vite le pit dès que Nico et sa bande rentre sur scène. »Bonsoir Lille ! Nous sommes.. Tagada .. Jones !!! » Inutile de les présenter tant la foule sait d’ors et déjà à qui ils ont à faire.
Comme d’habitude suite à cette loooongue tournée -Et oui, on attend la prochaine galette Messieurs (!) – »Envers et contre tous » démarre la soirée et on ne quittera plus notre place pendant cette heure de set.
Tous les morceaux des Tagada sont connus, chantés en chœur, et résonnent encore plus, surtout en pleine période gilets jaunes. »Zéro de conduite », »Le monde tourne à l’envers », »Tout va bien », »Pas de futur »… Tant de sujets d’actualités brûlants qui donnent envie de faire avancer les choses.
Vient enfin »Morts aux cons », véritable hymne du moment pour les Tagada, rejoins par toute la bande des No One Is Innocent, qui réussissent à nous mettre sur les rotules alors que deux gros morceaux restent encore à passer.
NO ONE IS INNOCENT
Après un très bel album nommé »Frankenstein » dont les titres font d’ors et déjà parti des classiques de la bande, une énorme rage scénique émane de Kemar, tout heureux d’être là, faisant défiler ses titres les uns après les autres au rythme des slams nombreux dans l’enceinte de l’Aéronef. »Kids are on the run » , »Ali – King of the ring » , »Les revenants » et »Djihad Propaganda » suivront avant de revenir aux racines des No One, »La Peau » paru sur leur premier CD, repris par la salle.
De nombreuses covers sont également au programme, avec bien sûr une des Rage Against The Machine, véritable ADN du groupe avec »Bullet in the head », bref aucun temps mort, ça transpire le Rock N Roll (au sens propre comme au figuré)
Les Tagada Jones nous feront également l’honneur de leur présence sur »What The Fuck », le fameux »Ace Of Spades » de Motorhead avant de finir sur »Territorial Pissings » de Nirvana.
Dommage que les rois de la soirée ne se joignent pas à eux pour rajouter encore du beau monde sur scène.
Un show donc de bonne facture avec des musiciens au top et une setlist parfaite qui nous aura fait voyager, nous fans, reconnaissant envers No One Is Innocent méritant une fidélité sans faille.
ULTRA VOMIT
Qu’écrire sans redites de nos différents report ?
Le concert est toujours aussi bien exécuté. Tant sur le fond que sur la forme. Musicalement au point, sans fausses notes, les Ultra Vomit arrivent tout de même à se renouveller dans les blagues en s’adaptant au contexte de la salle. (Mention spéciale à l’étage qui claquait très fort les affiches faisant un bruit d’enfer).
On notera cette fois un Manard au bout de ses forces. Le before a t-il été trop chargé ? On ne le saura jamais, même si après une longue pause avant la »minute Manard » celui ci était à la hauteur de l’événement, tout comme le reste de la bande, qui nous aura fait bouger, transpirer, chanter, rigoler, et par les temps qui court on en redemande. On se voit à Calais, à la maison !
Texte : Benjamin WOZNIAK
Photos : Marc-Antoine PANDA